Quand les blessures murmurent.
Dans la prunelle de tes yeux, mes yeux ont vu à travers ce regard,
Nos âmes se sont rencontrées, y découvrant l’altruisme,
L’abnégation, la bonté, et l’innocence à la naissance de l’homme que nous sommes.
Le corps crie, s’époumone, la chair hurle à vive allure.
Les déceptions, les horreurs, les désirs de vivre à travers le temps,
À travers cette vie, à travers ce monde si bas.
Ton regard a percé les failles, déterré les cicatrices,
Révélé l’innocence derrière l’identité suprême,
Ignorant la vérité de ces blessures, de ces brèches,
Las de leur passé, de ces souvenirs trépidants.
Le corps, les émotions, l’esprit libre respirent
À travers les cavités de la peau, ces gestes sans faiblesse,
L’enfant danse seul, comme un asticot perdu dans le monde,
Montrant son incapacité à vivre pleinement.
Mais les mains veulent l’enlacer, être juste des mains nues,
Sans caresses, sans maladresses incessantes.
Envahies par l’incompréhension,
Envahissant son corps, son cœur de désir,
De délicatesse, d’appétit, de boulimie, d’avidité d’enfance.
À travers ces gestes, ces non-dits, ils découvrent, ils déchirent,
Ils confessent l’indicible.
Son corps bouge, son sourire clandestin, ses pleurs enfantins,
Clament l’affirmation de son identité si singulière,
Aimante, apaisante, et d’une beauté magnétique.
Elle crie les erreurs, les maladresses, elle écrit pour toi dans la prunelle de ses yeux.
Laisse aller ce que tu es, laisse-toi envahir par la vie,
Celle qui te fait vibrer, celle qui te fait émerger.
Laisse les cris s’élever, leur pureté amplifie le son de ton cœur,
Meurtri par tant de souffrance et de bonté.
Amplifie le son de cette voix qui traverse les maux de ton corps et de ton âme,
Laisse la lumière en toi éclairer ta route, belle âme.
Perrine.
Entre toi et moi !
Juste entretoi et moi,
Je voulais te dire trois petits mots, en aparté, juste comme ça.
Nous avons traversé tant de choses ensemble,
L’un déplaçant l’autre, l’un en avant, l’autre derrière.
Mais nous étions toujours ensemble.
Entre rires et larmes,
Entre colère et amertume,
Entre tristesse et sourires,
Entre haine et amour,
Entre incompréhension et désir,
Entre désillusion et projets,
On se tenait la main.
On se serrait les coudes.
Il n’y a ni abandon ni échec.
Il y a des leçons apprises,
Des aventures qui nous renforcent,
De la jalousie qui nous soude,
Des pleurs qui soulagent,
Des joies multiples,
Des guerres remportées.
Entre toi et moi, c’est l’amour fou.
Entre toi et moi, le sombre et la lumière.
Entre toi et moi, ce sont de longues discussions.
Entre toi et moi, la lune et le soleil.
Entre toi et moi, des peurs sans limites.
Entre toi et moi, la confiance règne.
Entre toi et moi, il n’y a pas d’abandon.
Entre toi et moi, c’est l’amant, l’ami, le frère, la sœur,
Le mari, le père et la mère.
Rien ne nous arrête.
On se laisse transporter dans l’infini,
Tournoyant dans la vraie vie,
Être ensemble sans détachement,
Sans a priori,
Sans faux-semblants,
Sans limites,
Sans jugement,
Sans jalousie.
Être juste le meilleur de soi-même,
Être libre,
Être libre de toute attache.
Toi, tu es mon moi,
Et je suis ton soi.
Perrine